Que font les lapins quand ils n’ont plus de carottes?

Quittent-ils leur potager pour trouver une carotte plus verte ailleurs, se résignent-ils à manger de l’herbe, attendent-ils passivement que l’on viennent leur apporter de la nourriture ou apprennent-ils à cultiver des carottes ?

Comme à notre habitude, il a fallu que nous sollicitions votre imagination, votre esprit créatif et enfantin pour comprendre comment nous autres, les humains, nous nous comportons face au changement!

Cette fois, en plus de notre vision globale du sujet et de belles théories sur la conduite du changement, nous nous sommes appuyés sur un petit livre au nom original et à la couverture un peu naïve qui nous a inspiré cet article, tant le sujet est sérieux et encore plus en cette période de confinement: ” Le test du lapin ” de Emeric Lebreton.

Le changement est la nouvelle norme ! Il est partout et fréquent… un deuil, un licenciement, une économie qui s’écroule, une reconversion, un changement d’habitude dans les comportements de consommation et de communication, de nouveaux outils technologiques, un petit virus. Bref, il vaut mieux en avoir conscience et travailler sur son propre changement plutôt que d’avoir à le subir!

Revenons quelques dizaines de milliers d’années plus tôt. Ben quoi, vous pensiez que le changement était la tendance du moment ? C’est vrai le monde évolue beaucoup plus vite qu’auparavant. Néanmoins, imaginez-vous quelques instants à l’époque de nos ancêtres les néandertaliens! La survie et le changement les préoccupaient en permanence : une nouvelle tribu adverse, un déplacement vers de nouvelles contrées riches en nourriture, l’adaptation aux hivers, au froid , devoir se défendre face aux animaux hostiles et affamés.

Les émotions et l’instinct de survie se manifestaient à ce moment là à travers 3 comportements :

-La fuite : je prends mes jambes à mon cou.

-L’attaque et la contre attaque : j’utilise mes mains, mes dents, mes jambes, mes armes pour me défendre.

-l’inertie : je fais le mort, ce qui, semble-t-il, reste la meilleure stratégie pour survivre à un ours enragé.

Vous constaterez que déjà à cette époque, les stratégies d’adaptation étaient soit dans l’action ( fuir, se battre) , soit dans la passivité ( faire le mort et attendre). Ces comportements de nos ancêtres, ces émotions et cet instinct de survie sont restés engrammés dans notre patrimoine génétique et nous les retrouvons aujourd’hui à notre époque dès qu’une situation de changement ou de survie se fait pressentir. Je dis bien pressentir car beaucoup de peurs sont irrationnelles.

Dans notre logique d’homme civilisé , changement = instinct de survie.

Revenons à nos petits lapins, quelles seront donc leur stratégies d’adaptation? Fort est de constater que leurs stratégies sont en toute logique très proches de celles de nos ancêtres.

-Lapin intrépide passera à l’action pour s’éloigner de la situation et la changer, en quête d’un nouveau bonheur. C’est le cas du collaborateur qui recherche un nouveau poste car son poste actuel ne lui convient plus. Ou encore d’un conjoint qui décide de quitter une situation de couple .

-Lapin inventif fera preuve d’une grande imagination pour transformer la situation malheureuse et réinventer ou reconstruire sa vie. C’est le cas d’un collaborateur licencié qui décide de créer son entreprise.

-Lapin résilient se résignera à la situation et acceptera de dégrader sa condition pour une période définie. Peut-être celui qui a le plus de richesse spirituelle intérieure. C’est le cas du collaborateur au chômage qui diminue son confort pour mieux rebondir par la suite.

-Lapin passif est très conservateur. Il attendra passivement que la situation change et que les évènements extérieurs s’arrangent au risque de mourir de faim ou de vieillesse. C’est le cas de beaucoup de couple qui restent ensemble par peur du changement ou de la solitude.

Alors quelles stratégies d’adaptation utilisez-vous face au changement ? Avoir conscience de ces comportements, c’est apprendre à choisir la ou les meilleures stratégies pour transformer un changement malheureux en un avenir heureux! Et myhappychange s’y évertue!

Intéressons nous maintenant aux comportements du changement en entreprise.

Nous allons retrouver les mêmes grandes notions d’action et de passivité mais plus éclatées avec d’autres comportements qui vont impacter l’entreprise. En entreprise aussi les changements sont légion et plus que de coutume en cette période de confinement. Il faut changer les habitudes de travail, de communication. ll faut réinventer les services, s’adapter aux nouveaux outils… Depuis quelques années déjà les dirigeants se retrouvent à gérer la synergie et le niveau d’antagonisme des groupes d’individus face au changement et que l’on regroupe comme ci-dessous:

-Les passifs : difficile à faire bouger , même pour contester.

-Les hésitants: c’est une cible de conviction qui négocie son implication.

-Les déchirés : mon coeur balance … mais leurs états d’âme sont pénibles.

-Les opposants : agissent contre le changement et rallient à leur cause.

-Les irréductibles : des fous furieux qui vendraient leur âme ou proposeraient de l’argent.

-Les alignés : qui s’engagent dans l’action et se rallient.

-Les concertatifs: : ils peuvent apporter des idées novatrices mais sont ” sélectifs” et sensibles au management chatouilleux.

On considère qu’environ 15% des collaborateurs représente les groupes Opposants et Irréductibles et au moins la moitiè sont des passifs. En fonction des projets, du changement, de l’urgence et de la culture d’entreprise, cela va sans dire.

Vous l’aurez compris s’il est possible d’intervenir individuellement sur ses stratégies d’adaptation au changement en conscientisant et en passant à l’action, il est beaucoup plus difficile pour les dirigeants de rassembler et avoir des alliés. C’est un long travail d’écoute, de communication, de persuasion, d’influence, de réassurance, responsabilisation, de négociation, de formation …… que l’on appelle conduite du changement!

Manuella Yvano pour : www.myhappychange.com

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