Qui a dit ?
Que se mettre à la danse classique à 50 ans est une lubie d’adolescente attardée ? Que créer son entreprise à 20 ans est voué à l’échec? Que se lancer dans un tour du monde en famille est totalement irraisonnable, que tenter de sauver Willy et la planète relève plus du comportement “bisounours” que du comportement responsable du bon père de famille.
Une infirmière en soins palliatifs, Bronnie Ware, a pris le temps de lister les cinq regrets les plus fréquents qu’elle a entendus de la part des personnes en fin de vie :
•“J’aurais aimé avoir le courage de vivre comme je voulais, et pas de vivre la vie que l’on attendait de moi”
•“Je regrette d’avoir travaillé si dur”
•“J’aurais voulu avoir le courage d’exprimer mes sentiments”
•“Je regrette de n’être pas resté en contact avec mes amis”
•“J’aurais aimé m’autoriser à être plus heureux”
Vous avez un projet, vous souhaitez réaliser un rêve, vous aspirez à l’entrepreneuriat, vous souhaitez rencontrer une personne…commencez maintenant!
Voici les freins qui vous empêcheront de commencer et d’avancer dans vos projets ( liste non exhaustive). La conscientisation des freins et des blocages est le point de départ du désamorçage qui s’en suit grâce à l’utilisation de techniques de dissolution de problème.
LA PEUR
Quoi de plus naturel que d’avoir peur ? J’éduque mon fils en lui apprenant que la peur est une compagne qui sera à ses cotés tout au long de sa vie. Il y a des moments ou cette émotion lui sera très utile, l’alertant d’un danger ou d’une situation d’inconfort qui le préparera à la fuite ou la défense. Toutes les autres fois , la peur prendra le dessus et aura pour vocation à inhiber ses envies et ses actions….
90 % de nos peurs n’existent pas ! Elles sont virtuelles et ne sont que des projections mentales suite à des phénomènes de distorsion, généralisation, catastrophisation ou autre approche manichéenne… de la réalité. La plupart de nos émotions et comportements ne sont pas engendrés par la réalité elle-même mais par notre perception de la réalité. Des filtres personnels viennent se glisser entre la réalité, la vraie et ce que nous pensons être notre réalité. Les filtres sont nos valeurs, nos croyances bonnes et mauvaises, notre éducation, nos expériences, nos blessures, notre religion, nos rencontres, notre groupe culturel ….tous ces éléments créent des programmations automatiques et inconscientes à l ‘instar des chiens de Pavlov . Des conditionnements parfois nuisibles et aversifs qu’il peut convenir de désapprendre.
Exemple : Vous voyez votre voisin à quatre pattes en train d’explorer la pelouse avec une loupe. Vos réalités potentielles : il est “barge”, il tourne un nouvel épisode de microcosmos, il est sur la piste du trésor des templiers …. La réalité: Madame a perdu une boucle d’oreille lors du dernier barbecue…Excusez l’exemple quelque peu farfelu qui me donne l’occasion d’illustrer la déformation de la réalité et les “plaquages” représentationnels.
Revenons à mon fils , pour combattre ses peurs, je lui explique qu’il possède une télécommande magique de son cerveau et qu’il peut changer le programme s’il le souhaite en transformant la fin de l’histoire et surtout en l’imaginant . Ainsi si vous souhaitez vous lancer dans l’entrepreneuriat; plutôt que de penser et d’imaginer la faillite , le manque de confort matériel ou le besoin financier, essayez de revoir la fin de l’histoire.
D’abord identifiez et analysez vos pensées (tenir un cahier des situations/pensées/émotions et comportements engendrés), essayez de trouver quelles croyances ces pensées viennent nourrir puis vérifiez les preuves de véracité par l’analyse et les faits ( quelles sont les chances réelles de faire faillite, suis je bien préparé ?..) . Enfin changez le cadre , c’est à dire changer le sens de l’histoire que vous vous racontez mentalement. Comme au cinéma, changez le script!
Tentez également de faire face à vos peurs et de les déconditionner progressivement plutôt que de les “éviter”: c’est ce que l’on appelle l’exposition comportementale et le phénomène d’habituation: une personne introvertie pourra commencer par saluer 10 personnes, puis leur adresser la parole, lancer un débat, organiser une prise de parole en petit groupe ….La peur devrait s’atténuer progressivement … mais n ‘oubliez pas c’est une compagne loyale.
“On ne se lance pas dans un marathon sans être préparé!” Bon pour ce qui est du marathon je ne peux que vous recommander de bien vous préparer quand bien même il y a la notion de plaisir, de fierté et d’expérience . Forte de cette croyance imagée, j’ai pensé toute ma vie qu’il fallait absolument tout maîtriser et tout contrôler avant de se lancer dans une aventure. Autant vous dire que bien des aventures me sont passées sous le nez! La perfection n’existe pas , c’est encore ici une représentation mentale, chacun ayant sa propre idée de l’état de perfection. Tout est perfectible! N’attendez pas de tout maitriser pour vous lancer ou vous risquez parfois de ne jamais lâcher le bord de la piscine... La meilleure des attitudes est de lâcher prise, d’avoir confiance en vos qualités/compétences/équipes , vos capacités d’apprentissage, de vous lancer et d’ajuster. On apprend en expérimentant! L’apprentissage/l’erreur sont des feedback , on progresse en reproduisant et en répétant encore et encore. Laissez vous la chance d’apprendre sur le tas ces 20 ou 10 % de compétences/ d’aptitudes qu’il vous manque. Pensez à la formation, le mentoring, le partage de compétences, la modélisation ( technique d’imitation ou de projection ) mais aussi la technique du petit pas (exposition) , chaque petit pas vous rapproche de votre objectif et crée de nouvelles expériences d’apprentissage.
LE JUGEMENT DES AUTRES ET LE CERCLE RELATIONNEL
Que d’idées, de projets, d’actions,.restés à l’état d’embryon à cause du jugement des autres ou encore “la peur” du jugement des autres ( une de plus avec la peur de l’échec). C’est dans la nature humaine de juger, nous jugeons constamment tout et n’importe quoi, n’importe qui et là encore en fonction de nos croyances personnelles. Quand nous jugeons une personne, ce que nous voyons de cette personne nous ramène à nos propres défaillances, nos propres peurs ou désirs inavoués. J’ai beau maîtriser parfaitement les 4 accords toltèques, le premier accord est le plus difficile à respecter: ” Que ta parole soit impeccable “. Cet accord implique les pensées, les paroles que vous entretenez avec vous-même et avec les autres.
Dès qu’il est question de jugement , il est question du cercle relationnel car bien souvent les personnes qui vous jugent sont aussi celles dont vous êtes le plus proche : parents, enfants, conjoint, collègues de travail. Les injonctions ou diktats du cercle relationnel. Il est donc important de faire du tri, pour une période définie ou infinie et de vous entourer de personnes inspirantes , qui vous tireront vers le haut plutôt que de personnes qui projetteront leurs peurs et leurs jugements. Respectez vous dans vos choix relationnels, ne vous laissez pas définir par les autres et ne cédez pas à l’ influence normative. La quête d’approbation sociale vous fera aimer des autres mais peut-être pas pour les raisons ou les idées qui font votre singularité.
LE MANQUE DE CONFIANCE
J’aurais pu commencer par la confiance. En effet, la personne qui a une bonne estime de soi et une bonne confiance en soi subira beaucoup moins la pression extérieure ( jugements ) et la pression intérieure ( état émotionnel ). A moins d’être gonflé à bloc, “piquousé” dès le matin à grands coups de confiance, j’ai tendance à penser que la confiance en soi c’est un peu comme la météo des “Hauts de France” en plein mois d’Aout. Ca oscille entre 13 et 32°! La confiance en soi est liée à l’état interne, donc à l’émotion face à une situation (stimulus) et donc rebelote pensée, perception, déformation, réaction… dépression! La solution est donc de booster votre confiance et réguler l’état interne. La présentation des techniques n’est pas l’objectif de ce post et j’en “lâcherai” juste quelques unes : l’ancrage, la visualisation, le cahier des réussites, la recherche de solution, la position superman, le recadrage des pensées, le petit pas, l’expérimentation comportementale, la respiration, l’affirmation de soi…. to be continued….
LA PROCRASTINATION
Fortement liée à la peur, on décide de reporter encore et encore en espérant peut-être alimenter la croyance qu’un évènement salvateur va venir se substituer à la situation vécue ou régler en un clin d’œil tous nos problèmes. On espère ainsi éviter la réalité, on reporte le grand saut pour se protéger de ce qui pourrait nous arriver. Le procrastinateur entre dans une phase d’attentisme, jusqu’à s’engluer dans une situation inextricable qui peut alors devenir douloureuse. La personne qui remet toujours à demain, place inconsciemment sur son chemin des obstacles qui l’empêcheront d’avancer. C’est objectivement de l’auto-sabotage!
L’INTUITION
L’intuition n’est pas un frein, mais je n’avais pas de meilleure idée de sous titre :)))
L’intuition, c’est l’intelligence spontanée! La réponse jaillit dans le mental ou dans le corps sous forme de mots, images, sensations sans que l’on ait eu recours à l’analyse factuelle ou au raisonnement. Ouhh je viens de me fâcher avec les hémisphères gauche, les pragmatiques, les analytiques, les “rationnels”… Que l’on y croie ou pas, l’intuition est un don ou plutôt une ressource accessible et à travailler, c’est un étalon qui nous permet de nous orienter dans la vie et dans nos projets. Soyez à l’écoute des sensations, si l’état de bien-être est à son paroxysme quand vous pensez à votre projet ou à une personne en particulier, c’est que vous êtes sur la bonne voie. L’intuition est votre “guide” personnel, c’est le choix du coeur plutôt que de la raison. Les choix de coeur sont souvent les plus pertinents car il y a congruence. Les choix de raison peuvent amener de la dissonance cognitive et une lutte intérieure….
En conlusion, nous avons tous des ressources exceptionnelles, il suffit de savoir les activer, passer outre nos peurs et nos jugements. Travailler sur notre parfaite imperfection et être à l’écoute de nos états internes et ressentis. Pour commencer maintenant , il faut être dans l’action, pour être dans l’action il faut prendre une décision qui dépend souvent d’un état émotionnel et d’une recherche de satisfaction de nos besoins fondamentaux ( cf Maslow ) . Pour autant, toutes les routes qui mènent quelque part finissent par arriver à une ville qui s’appelle nulle part, clarifiez vos objectifs avant de vous lancer et ne vous éparpillez pas.
A vous de commencer….Maintenant!
Manuella Yvano pour Myhappychange